Découvrez l’entretien que m’a accordé Baptiste Drouet, membre de la cellule de recrutement du FC Lorient (Ligue 1). Avec lui, nous avons abordé les différentes composantes de son métier, de l’observation au stade en passant par le travail sur la vidéo et la data, la recherche d’infos sur la personnalité des joueurs et la chasse aux gestes parasites. Nous avons également évoqué son parcours avant d’arriver à Lorient, mais aussi le recrutement de Terem Moffi et l’impact de la crise sanitaire sur le marché des transferts à l’été 2020.

Extraits de l’interview

Le scout du club breton a notamment détaillé sa méthodologie d’analyse en évoquant par exemple l’apport de la data et des plateformes de vidéo.

« Je compare un petit peu ce que j’ai vu en live au stade avec ce que les datas peuvent dire de la performance du joueur pour amener un maximum d’objectivité dans mon rapport. J’essaye également de revoir en vidéo plusieurs passages de match. C’est une possibilité qui nous est offerte et c’est un vrai plus. Le travail vidéo est essentiel et me permet de voir 3 ou 4 matches dans la journée sans problème. »

Baptiste Drouet – Prolongation

Baptiste Drouet a également expliqué la quantité de matches qu’il faut pour avoir une photographie à l’instant t du niveau d’un joueur pouvant être intéressant dans l’optique d’un recrutement..

« Il faut minimum 4 matches dans des contextes un peu différent : à domicile, à l’extérieur, contre des équipes faibles ou à l’inverse plus fortes. Quatre, c’est un minimum pour commencer à avoir un avis, mais il en faut plus pour déterminer un avis définitif. Avec une dizaine de match, on a une idée précise. Plus de matches, c’est presque trop car on commence à douter et ne plus se fier au ressenti qu’on a, à voir peut-être plus les défauts, mais oui, avec une dizaine de matches, on a un aperçu très précis du joueur. »

Il est également revenu sur une tâche très importante : se renseigner sur l’état d’esprit, la personnalité et le caractère d’un joueur qui peut être amené à être recruté.

« C’est essentiel. Déjà, lors de l’observation live, on commence à noter si on voit des comportements qui nous plaisent moyennement ou des gestes parasites (trop râler auprès des arbitres, se prendre la tête avec un coéquipiers) qui sont toujours à contextualiser, mais s’ils sont récurrents, cela peut être problématique. Sur la phase de finalisation, on prend des renseignements plus précis, auprès de coéquipiers, on regarde ce qu’ils disent ou font sur les réseaux sociaux, lire les contenus publiés les concernant dans la presse. Ce n’est pas infaillible mais cela nous permet de faire un gros tri sur des joueurs qui pourraient être des joueurs à problème. »

Baptiste Drouet – L’étude de la personnalité et du caractère des joueurs ciblés

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