Découvrez l’entretien que m’a accordé Gladys Dibling, nutritionniste du sport ayant notamment collaboré avec l’Impact de Montréal et l’Olympique lyonnais et aujourd’hui en charge du suivi de plusieurs athlètes. Nous sommes revenus sur son parcours, sur l’influence de la nutrition dans la performance des footballeurs et sur l’importance de l’entourage des joueurs pour une alimentation de qualité. Nous avons également évoqué quelques bonnes pratiques avant et après-match, le rôle clé d’une bonne hydratation ainsi que la tendance des régimes végétaliens dans le sport..

Extraits de l’interview

La nutritionniste est revenue en préambule sur l’importance d’une bonne alimentation pour un footballeur.

« L’alimentation a une importance fondamentale pour tous les individus, mais encore plus sur les sportifs car ils ont des besoins accrus en énergie et en nutriments. C’est tout aussi important qu’un entraînement sérieux et régulier, qu’une bonne préparation mentale… L’alimentation est le carburant du corps et des muscles, qui va servir à apporter de l’énergie à l’instant t, mais aussi aider à bien récupérer, à diminuer les risques de blessure, améliorer ses capacités cognitives, etc. »

Gladys Dibling – Prolongation

Gladys Dibling a évoqué les différents types d’aliments qu’il faut consommer selon les phases qui encadrent une rencontre : l’avant-match et l’après-match.

« Avant le match, il y a une importance particulière, car notre corps a des systèmes qui vont utiliser beaucoup d’énergie. Il y a la digestion et l’effort. Avant un effort de haute intensité comme un match, il faut choisir précisément des aliments qu’on arrive bien à digérer, rapidement. On va éviter les plats lourds, riches en graisses saturées, le fromage, les aliments riches en fibres comme les choux, les épinards, etc. Il faut bien respecter ce temps de digestion également avant de jouer. Pour un repas, on essaye de ne pas commencer l’effort avant au moins 3 heures après le repas. On choisit des aliments avec des protéines, mais pas trop, pour prévenir du futur catabolisme musculaire, mais aussi des aliments avec des index de glycémie moyen/bas et une portion de légumes qui apportent vitamines et minéraux. Pour l’après-match, la pizza est fabuleuse pour la récupération mentale, car c’est le plaisir après l’effort. Mais en terme d’énergie qualitative, on peut largement mieux faire. Le corps a des besoins supérieurs car il a besoin de récupérer de l’effort réalisé. L’idée est d’apporter de bonnes graisses avec des protéines, des minéraux, des antioxydants pour lutter contre l’acidité produite, des glucides car il faut refaire le stock d’énergie. Cela peut être de la volaille, un poisson gras, des oeufs, une portion de fruits de saison ou biologiques, du riz basmati, des pâtes semi-complètes, des légumineuses, du quinoa… »

« Lors de ma deuxième conférence avec l’équipe CFA de l’OL – c’était juste après un entraînement -, les joueurs sont arrivés avec des pizzas à la main. Ça m’a fait beaucoup rire parce que cela montrait qu’ils n’avaient aucune idée de ce qui était bien ou pas en matière de nutrition. Au début, ils étaient un peu sceptiques, c’est normal, comme tous les jeunes, mais ils sont devenus très réceptifs. »

Gladys Dibling – Psychologue du sport

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