L’entraîneur est revenu sur la fameuse question : celui qui gagne a-t-il forcément raison ? Voici ses explications : « Pour certaines personnes, il aura raison et pour d’autres pas spécialement. Pour moi, gagner, c’est bien, c’est un but, il faut gagner. Déjà, pour continuer à exister dans ce métier. Les entraîneurs qui ne gagnent pas, souvent, on ne le revoit plus. Mais moi, aujourd’hui, dans ma philosophie, gagner, oui c’est bien, mais est-ce que ça suffit ? Comment gagner ? Est-ce qu’on amène du jeu ? Est-ce qu’on conçoit des entraînements avec du plaisir, pour que les joueurs trouvent de la créativité ? Bon, moi, je suis plutôt de ce côté là. Dans les petits clubs, on sait qu’on ne sera pas champion, il y a très peu de chances qu’on fasse une coupe d’Europe, donc il nous reste le maintien. Si on ajoute du jeu et du spectacle, c’est mieux quand même, sinon c’est restrictif. »
Parmi les nombreux thèmes évoqués, celui du recrutement et notamment des joueurs défensifs avec une attention particulière aux qualités de ces éléments afin de s’insérer le plus facilement et rapidement possible dans les concepts de jeu de son entraîneur, à commencer par la relance au sol en partant du gardien.
« Un défenseur qui n’est pas à l’aise avec le ballon, qui a un gros déficit technique, ce n’est pas évident. Après on peut lui donner ou limiter les responsabilités sur les ressorties défensives. Le recrutement est hyper important, on sait ce qu’on veut. C’est beaucoup plus facile de cibler des joueurs qui ont cette sensibilité plutôt que des joueurs qui ne veulent pas du ballon. Notre recrutement est primordial. Quand on a des joueurs défensifs qui n’ont pas ce sentiment de pouvoir relancer le ballon court, c’est compliqué. J’ai essayé, c’est pas facile du tout. Il faut aussi inclure le gardien de but, qui doit avoir un pied. »
Olivier Dall’Oglio – Podcast Prolongation
Toujours à propos du recrutement du Stade Brestois, il évoque comment la réputation d’un jeu ambitieux a des répercussions pour convaincre certains joueurs de rejoindre la Bretagne.
« Aujourd’hui, faire venir des joueurs à Brest ce n’est pas toujours simple. On est en concurrence avec d’autres clubs qui sont du même niveau. Donc on mise aussi sur la réputation de notre jeu et de notre style. Je pense que le club mise là-dessus en disant : ‘on a peut-être un peu moins d’argent, c’est peut-être un peu moins fun que la Côte d’Azur, mais on a nos arguments, tu sais que tu vas t’entraîner, que tu vas jouer, qu’il y a une idée de jeu, des objectifs qui risquent de te plaire.’ On propose ça aux joueurs. C’est vrai que parfois des joueurs ont choisi de venir à Brest parce qu’il y avait ce projet de jeu et que ça a fait pencher la balance de notre côté, plus que le côté financier. »
Olivier Dall’Oglio – Podcast Prolongation
Enfin, un parallèle entre ces deux passions est à retrouver. Passionné de football, Olivier Dall’Oglio l’est également par l’art, sous toutes ses formes, lui qui s’est essayé au dessin et à la sculpture avant de prendre les pinceaux et réaliser des toiles.